SPEOS
Spectacle d'orgue, de danse et de dessin
Maisons, châteaux, palais, cathédrales… Qu’est-ce qui pousse l’humanité à construire ?
1h15
Tout public
L’idée thématique de ce spectacle vient du simple constat que les matières premières de notre monde se raréfient suite à l’exploitation intensive de la Nature par l’Homme. Aujourd’hui, l’idéale consisterait donc à recycler l’existant, incluant ainsi le patrimoine dans nos créations. Comme le souligne l’architecte Patrick Bouchain: « Tout est patrimoine ». En tant que musicien, dessinatrices et danseurs, nous agençons nos savoir-faire pour créer une véritable architecture poétique. La dialectique quasi affective avec le lieu qui s’ouvre à nous pour la représentation est également primordiale. Par un regard « éco-sensible », nous reconstituons un chantier parsemé d’âmes ouvrières.
construire un temple
tracer son plan
en être l’architecte
Le chantier
L'intention de mise en scène
La création du spectacle Speos se fait de deux manières conjointes : l’expérimentation au plateau et la recherche thématique documentée.
Nous analysons les liens cachés, tissés intuitivement entre les oeuvres du passé dans le domaine de l’architecture, du dessin, de la musique et de la danse.
C’est à cette étape que l’architecte Catalina Trujillo apporte sa collaboration, éclairant de son regard expert les proportions de rythmiques, les équilibres des corps, ou les analyses approfondies des œuvres du passé.
Les danser...
dans les chantiers
Déforester...
sur pilotis
Se faire envahir...
Par la nature
L'univers
De la danse au cou de crayon
La danse décline les situations, les gestes du chantier. Elle met aussi en évidence les oppositions de matières qui entrent en jeu dans une construction. Ou encore, elle s’inspire de la forme d’un édifice et de son rythme : poids, contre-poids, équilibres, lignes, masses. Le jeu du corps constructeur ou du corps matière amène le danseur dans des rôles variés et imprévus, comme la lutte d’un paresseux face à Goliath.
Le dessin projeté en vidéo fait émerger sur les corps des danseurs des constructions abstraites.
Le bras de la dessinatrice est guidé par le geste du danseur. Sur la scène en chantier, les villes sont esquissées à coups de pinceau, tandis que la nature reprend son droit par les touches de couleurs.
Pour ce chantier, un seul engin : l’orgue. Ses touches noires et blanches, son pédalier longiligne, ses sons rocailleux, sa mécanique bruyante et le souffle rutilant de ses tuyaux accompagnent la valse des pierres. Par touches impressionnistes, il utilise les thèmes et les harmonies des partitions de Jean- Louis Florentz ou Claude Debussy. Parallèlement à ces partitions, un monde sonore se crée par des samples de bruits de chantier, à la manière du bruittisme d’un John Cage expérimentant son environnement.
Par sa déconstruction
Sa reconstruction
L'orgue
Un concept musical
L’orgue est un instrument aux multiples visages, à la fois décors
des églises, instrument musical monumental, et prouesse technique.
C’est un véritable ouvrage architectural pour lequel de nombreux corps de métiers ont été associés.
Mais qui joue cet instrument ?
Et comment cela fonctionne ?
Lorsqu’un bâtiment est réussi, son équilibre est fascinant, et la sérénité qui s’en dégage inspire au delà des temps. La composition musicale de SPEOS cherche à transposer ces impressions. Pour ce chantier, un seul engin : l’orgue. Ses sons rocailleux, sa mécanique bruyante, le souffle rutilant de ses tuyaux accompagnent la valse des pierres. Bien qu’étant une prouesse technique, instrumentale et architecturale en lui-même, l’orgue est retiré de sa solitude pour être déposé sur scène, proche du public. Néanmoins, des matières sonores électroacoustiques «recyclables» lui sont adjointes, à la manière des doubles choeurs de la renaissance qui dialoguent en écho.
Distrubution
Mise en scène
COLLECTIF SACRE
composition, orgue
GABRIEL BESTION DE CAMBOULAS
scénographie, dessin en direct
CHARLOTTE MELLY
Designer
NATHALIE GUIMBRETIERE
architecte conseil
CATALINA TRUJILLO
chorégraphie
DAVID DROUARD
danse
MAËLLE OMNES, SHANE SANTANASTASIO et HUGO MARIE